Courrier envoyé ce matin à l'Elysée
A l' attention de Mr Munnich conseiller à la présidence recherche bio médicale et santé:
Monsieur,
Je viens d'apprendre , enfin, me faire confirmer que toutes mes vertèbres étaient attaquées, par la maladie.
C' est donc le pourquoi de ces terribles douleurs, que même le centre anti douleurs ne peut réguler, si ce n'est que de me shooter morphine , et de m' amener à l'état de légume.
Aujourd'hui ( en 15 jours) 6 articles deux journaux, deux radios ont déja relayé mon appel , un groupe facebook de 1300 amis s'est monté en deux semaines (projet "fuck the crab eat the rest"), un député de la Marne m'a proposé d'appuyer mon dossier, deux emissions télé sont en cours d'organisation ( dont france 3 nationale). Un appel à relayer mon problème a été lancé auprés de Marianne, nouvel obs, express.
Bref je me bouge...
Je me bouge sans agressivité aucune, car je n'ai plus le temps, étant donné que la prochaine étape sera la chaise roulante( vu mes difficultés croissantes a bouger.)
Je suis un homme debout, alors je me permets de vous donner mon programme de "défense" a venir.
N'y voyez pas une quelconque forme d'ultimatum ou prise d'otage (quoique :-)), je suis juste un homme qui ne veut pas devenir "le van gogh" du cancer, et être reconnu après sa mort, et puis j'ai pas envie de vivre à Auvers sur oise, c'est surfait, rires.
Le programme:
Je me donne une semaine pour éventuellement avoir de vos nouvelles , faire connaitre ma situation au plus grand nombre, et ensuite j'ai prévu une balade sur Paris accompagné de La Presse qui souhaite venir, me faire parler ou filmer devant la ministère de la santé, où je souhaite installer une villégiature.
Rassurez vous, je n'aurai pas de tente Queshua, ça me rappelle trop l'utilisation qu'en ont fait des gens dont je ne partage pas forcément toutes les valeurs (même si leur combat est légitime...); J'essairai donc de faire plus "chic" mais j'en oublierai pas pour autant l'efficacité.
Pour conclure, je vous rappelle la simplicité de mon problème:
Je suis entrain de mourir, un médicament existe et je ne peux y accéder
Et implicitement amenant à la question suivante:
A t'on le droit de choisir ses soins ?
(a partir du moment où sain de corps et d'esprit, on signe une décharge, empêchant ainsi les autorités administratives de porter la lourde couverture de leur inaptitude a prendre des décisions qui pourraient les impliquer. )
C' est vrai aussi qu'on est au niveau d'un débat type Euthanasie, et ce qui est troublant, c'est qu'il me parait aujourd'hui plus facile de choisir sa mort et trouver quelqu'un pour vous aider a partir, que de trouver une personne pour vous accorder un traitement existant qui pourrait être salvateur.
Je finirai par une question dont je n'attends pas de réponse à cette situation ubuesque
Et si c'était vous , vous feriez quoi?
Merci Pascal Foucher