ART145 Ne me quitte pas, ça peut s'oublier...
J'ai souvent évoqué dans ces chroniques, qu'il n'y avait pas de hasard dans la vie, et que celle ci n'était que l' aboutissement de nos propres choix. Impliquant ainsi notre aptitude a voir arriver les choses.
On pourrait presque y intégrer la maladie, mais là je n'aurai pas la même certitude, car je ne l'ai pas vu venir.
Ma maladie, elle est là, je me bats encore contre elle, en essayant d'y impliquer le moins possible les autres, en masquant mes douleurs et mes états d'âmes. C'est cependant très difficile, et celui ou celle qui me connaît, sait très bien quand, les choses vont, ou ne vont pas.
Rajoutez à cela que cette situation de ne pas savoir où va la vie, vous amène et vous emporte dans une forme d'urgence. Une urgence a aimer, être aimé, une espèce de "aimons heureux avant la mort". Cette urgence, j'ai essayé et essaye encore de la maîtriser pour préserver mon entourage.
Je pense que rarement dans ma vie, je n'ai jamais été autant dans l'introspection, dans le seul but de protéger les autres de ma nature envahissante.
Aujourd'hui, enfin depuis plus d'un an, même si ma gourmandise de la vie n'était pas satisfaite, j'avais cette chance d'avoir chaque jour un appel, un sms, un mail qui me permettaient d'aller un peu plus loin dans l'espoir d'un futur plus souriant. Je m'en satisfaisais, même si ce terme pourrait être interprété, comme me mettant dans une contrainte et frustration.
Cette frustration choisie, je ne la subissais pas, mais aujourd'hui, le gourmand que je suis, va donc devoir se mettre au régime, non pas pour préserver son foie, mais son coeur.
J'aurais jamais dû, m'abonner à orange, j'aurais dû savoir que le temps qui s'enfuit déjà, efface les couleurs et les sms aussi.