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18 mars 2009

ART 141 Antonia, l'amour "vain"

Antonia, on se connaît depuis le début de mon blog, elle fait partie de ma vie de malade.

On a souvent parlé, partagé les affres de nos vies respectives, sachant que de son côté, elle avait déja bien donné....
Fidèle et discrète lectrice de ce blog, elle fait, ou faisait partie de  du "triumfemina" "Dom Manou Cath", à l'époque où je m'énervais sur les blogueuses branchouilles....

Un jour, un de ses écrits, décrivant une fin de douce soirée d'été, m'avait touché. Elle y décrivait à la fois de la douceur, de la quiètude, du vin, des amis, des regards, des coups d'oeil complice, du partage, de la sensualité, de l'amour, et, et,... merde pas de cul !

J'étais resté sur ma faim (je plaisante c'était top), en imaginant sa fin de nuit dans la chaude étreinte d'un de ceux qui avait partagé la complicité de cette nuit d'été.

Antonia, donc, alors qu' hier nous dissertions sur le sens de la vie," v'la ti pas quem di " brutalement:

"Tiens hier j'étais à une soirée de dégustation, au Fouquet's (Prout!), sur une ellipse autour du vin, de la sensualité et de la femme".....

Oui mais juste un doigt alors!

  En gros, et pour faire court, ils dégustaient d'une main et se masturbaient le cortex de l'autre....
Et qu'elle me rajoute la diablesse:" je te verrai bien m'écrire un truc la dessus toi"....
Vous me connaissez, je l'ai laissée mariner dans les effluves des conneries qu'elle avait bu la veille, fait traîner dans les vapeurs acétiques et éthyliques des ablutions ingérées, juste histoire de lui dire que je ne me couchais pas sur le papier, comme ça à la première sollicitation....
Donc, disais je, deux secondes plus tard, je m'engageais a lui faire un truc de mon cru.....Non, y a pas contrepèterie!

Donc Antonia, voilà ton post!

Titre:

                                                                     " Mémoires d'effluves":

                                                    (Sous titre pour blondes : "petits pois de senteur" )

J'ai essayé de fouiller dans mes souvenirs, mais d'aussi loin que ceux ci m'amènent, je n'arrive pas a me remémorer un moment d'amour de partage du vin, avec une femme.....Attendez chères lectrices, avant de me jeter des pierres.

Certes le parallèle entre l'approche d'un vin et l'approche d'une femme est facile, je m'en vais d'ailleurs vous le prouver.

Mais le partage d'une même communion avec le divin nectar ne se décline pour moi qu'au masculin. Attendez, attendez avant de crier au macho!

Je ne vais pas vous faire la blanche colombe, ni me la sur jouer, mais les nombreuses occasions de me trouver en situation partagée, entre le corps du vin et un corps divin, m'ont souvent gâché le plaisir de l'un ou de l'autre.

Avec un mec, c'est pas le sujet, j'ai jamais eu envie de me le choper, après la dégustation....

Avec une femme c'est pas pareil, tu en laisses toujours dans le verre et le seul sujet qu'elle comprenne sur le vin, c'est le travail sur "lie".....Attendez partez pas!

J'ai vraiment eu des moments fort de silence, de regard, d'appréciation mutuelle, de partage, avec des amis ayant la même culture du vin, faite de respect du produit et de l'homme ou la femme qui l' a fait. Mais Jamais, je n'ai connu ça avec une femme, cela existe sûrement, mais comme j'ai pas prévu de tomber amoureux....

J'ai croisé des femmes du vin, mais elles sont ou bûcherons, ou filles de, et ou directrice générale imbaisables de suffisance....Ou les trois, mais là, je suis pas équipé:))

Moralité: il y a  des grands vins, des grandes femmes, mais jamais les deux ensembles...Les grands produits faut pas les mélanger! Chaque chose en son temps(ou en montant), et les poules seront bien gardées...

Ok, ok, je vous laisse les filles, mais lisez plutôt ce qui suit:

Quand on se pose sur les choses, qu'on les pense, imagine, réfléchit, prépare, anticipe (mais pas trop), on augmente les chances en matière de plaisirs, qu'ils soient gustatifs ou charnels, de passer un bon moment.

Appréhender un grand vin, c'est d'abord l'avoir choisi parmi d'autres, être descendu dans l'obscurité de la cave pour remonter la dive bouteille, que quelques années avant, vous aviez mise de côté.

C'est aussi penser à celui avec qui vous allez la partager (je parle pas du partage chez les femmes , je suis déja oeno pédophile...), celui chez qui vous allez chercher dans la pupille le cautionnement gourmand de la justesse de votre choix.

Tout cela se passe quelques heures avant l'arrivée de votre invité, et à peine avez vous choisi l'objet du désir, que la première des impatiences arrive.

A l'ouverture, le temps aura t'il fait son oeuvre ? La première impression olfactive sera t'elle conforme à l'imaginaire que vous avez commencé a construire.

Et la magie s'opère. Vous ouvrez, carafez(si besoin).

Apparence première de" sans défaut remarquable", des arômes discrets, presque absents , fermé comme  on dit chez nous; les prétentieux du vin.

Pas grave, dans deux heures la complicité magique du vin et de l'air aura libéré, des mois et années d'enfermement recherchés.

Vous libérez "la matière", elle coule et se glisse en silence dans cette belle carafe, elle aussi choisie. Subitement elle est devenue trop étroite pour recevoir ce vin qui l'a réduit en quelques secondes au rang de réceptacle, en verre.

L'ami arrive et sa première parole sera un interrogatif: "alors?"

Ce alors là, aura le parfum du début d'un long et muet échange.

Vous saisissez la carafe, doucement, pour ne pas perturber le lourd balancement du capiteux breuvage que la rondeur callipyge de celle ci aura enfin épousé. Tout cela vous faisant penser au rythme lancinant d'un métronome position haute, ou d'une vieille comtoise imperturbable au temps qui s'écoule.

Que dis je épouser! Quelle erreur ! Il ne s'agit pas d'épousailles, mais de perpétuelles retrouvailles, tant chaque gorgée se sera chargée de nouveaux parfums, esters, flagrances, sous l'effet de son contact avec l'air.

Votre ami suivra vos faits et gestes, ne perdant pas un instant de la future offrande à laquelle vous l'avez convié. Il ne vous regarde plus, il suit la lourde chute de votre rouge cascade dans son calice, dont le silence assourdissant ne fera que confirmer la profondeur de plaisirs que vous y trouverez.

Il se saisit de votre cadeau, vous sourit , vous confirmant son: " alors" ?. Il Ie regarde, l'observe, le juge de loin , s'approche, vous confirme votre choix, vous remercie déjà en silence, et vous un peu suffisant et sûr de votre "coup", vous lui renvoyez son : alors?

Il commence, aprés l'avoir longuement senti, comme pour s'en imprégner, le basculement respectueux de son verre qu'il jugera lui aussi trop vite et plus tard, trop vide.

Il a fermé les yeux, la rouge cascade s'est transformée en rivière, puis ruisseau, puis ru, puis filet, comme un ralenti à son plaisir pour mieux en apprécier chaque goutte.

Et vous vous voulez que je la mette où la pétasse?

Wouahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

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Commentaires
L
Bonnes nouvelles??????
L
Non seulement je ris, mais j'apprends des choses sur le vin ! Cela dit vu que je préfère le rosé, le blanc, le gris, ou les bulles de champagne ! <br /> Baisable peut être qui sait ! Mais femme de vin, j'en doute !
A
J'adore ce texte. <br /> Tu as raison, devant une telle extase orgasmique masculine, ces adorations de robes, de cuisses, et de rondeurs voluptueuses, et cette cascade finale, une femme n'a pas sa place. <br /> <br /> Franchement, t'en connais beaucoup, des femmes qui s'éclatent à lire Play-boy avec toi ? ;-D
M
Le vin et moi… Désolé, je sais que je te fais de la peine.<br /> <br /> Je vois que tu connais la belle Antonia. Je t'envie Pascal.<br /> C'est une magicienne des mots. Ses textes sont à son image. Son style est remarquable de précision, ses phrases de justesse et d'émotion. Récemment, je me suis trouvé dans l'impossibilité de commenter face à un texte d'une beauté mais aussi d'une violence inouïe.
L
Oui le jeu de mots est douteux en l'occurrence....<br /> Ton ramage fait de toi le phenix macho .....de ce que tu bois....de pire en pire, je sais!
chronique d une victoire annoncée sur le cancer
  • Histoire en live , d'un homme lambda ayant découvert suite scanner qu' il a un cancer, suivez le dans son "combat" qu' il veut victorieux, ce naïf .Si il ne trouve pas de nouveau médoc , il est mort demain...Il lui reste...????
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